dimanche 30 mars 2008
La politique sociale de Renault sous le feu de la critique
Depuis lundi 24 mars, Renault est sous le feu des projecteurs concernant sa politique sociale internationale. Les salariés de Renault Dacia (qui fabriquent la Logan) en Roumanie sont en grève. Ils demandent une augmentation de salaire de 50% qui représente environ 150 € par mois.
Les délocalisations au centre du débat
Renault n’est pas la seule entreprise à délocaliser son activité dans des pays où la main d’œuvre est moins coûteuse. Les medias parlent très peu de ce sujet épineux car, de nos jours, délocaliser une partie de son activité notamment celle de la production, fait partie d’une majorité de stratégies d’entreprises. En effet, la mondialisation et le capitalisme ont banalisé le fait de réduire le coût de la production ou du SAV.
La grève des travailleurs roumains est une première : depuis la vague de délocalisation, il n’y a aucune plainte des travailleurs de l’est ou des pays en voie de développement. Cependant, ceci peut laisser entrevoir de futures grèves dans de nombreuses entreprises internationales et françaises dans le monde.
Conséquences sur l’image de marque de Renault
Renault a fait de l’environnement le centre de sa communication avec son label Eco2 et la mise en avant du bonus écologique dans ses publicités commerciales (cf. article " Publicité automobile : bonus-malus écologique "). En concentrant sa communication sur le respect de l’environnement, Renault a oublié les impacts sociaux et économiques de son activité.
Les Européens portent de plus en plus d’importance au développement durable et concentrer ses actions et donc sa communication uniquement sur un pan de ce concept comporte des risques. En effet, Renault mène une politique importante de développement durable sur la thématique de l’environnement mais tous ses efforts peuvent être balayés et oubliés par l’opinion publique à cause de cette crise. Comment Renault peut parler de développement durable (environnement) alors que sa politique sociale est quasi inexistante ? Est-ce que cette crise peut retirer la légitimité de Renault sur le thème de l’environnement ?
Comment éviter la crise d’image ?
Pour ne pas que la grève des salariés roumains tournent à une crise d’image, il faudra bien plus qu’une interview du responsable de l’usine Dacia. En effet, Renault doit tout d’abord faire un geste financier en direction des salariés en grève et ensuite mettre en avant ses efforts en matière de politique économique et sociale car il parait invraisemblable à la population française que Renault, entreprise internationale, ne puissent pas rémunérer convenablement ses salariés tant en France qu’à l’étranger.
Pour plus de détails, trois articles qui apportent des points de vue différents :
- Le Figaro :
- 20 Minutes :
- Challenges :
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